Une belle victoire. La Cour de Cassation vient de reconnaître ce que de nombreuses associations s'échinent à affirmer : les vieux migrants qui touchent l'ASPA ne sont pas des fraudeurs. Ils sont de bonne foi, et pour cause : les bénéficiaires de cette allocation de solidarité ne sont pas toujours correctement informés d'une clause essentielle, notamment la condition de résidence de 6 mois et un jour sur le territoire national. Au regard des conditions de vie et surtout de logement, on peut comprendre que parmi ces vieux migrants, certains partent au pays pour séjourner dans la famille, retrouver l'affection des leurs. Quoi de plus normal ?
Certains événements comme la maladie du conjoint, le mariage d'un enfant ou le décès d'un proche ont des conséquences sur le prolongement du séjour au pays et il serait inconvenant de se soustraire à des obligations de solidarité vis-à-vis des siens.
Nous avons été nombreux à dénoncer la brutalité des contrôles qui ciblent en particulier les vieux migrants dans les foyers et le harcèlement dont ils sont l'objet par une administration maltraitante et autiste (cf article paru dans Le Monde.fr). La mission d'information parlementaire sur les immigrés âgés a fait naître des espoirs quant à l'amélioration du sort de ces vieux migrants. Nous sommes, hélas, nombreux à exprimer notre déception du résultat. L'amélioration tant espérée peut encore attendre. Les vieux migrants ont, comme on le sait, une espérance de vie importante. Ils sont à nouveau rangés dans la case de l'oubli.
Heureusement, il y a cette bonne nouvelle, une décision de justice rendue au nom du Peuple Français, qui donne raison à un combat mené depuis quelque années par des collectifs et de nombreuses associations mobilisés pour la défense des vieux migrants, de leurs droits sociaux et de leur dignité.
Ayyem Zamen s'associe pleinement à l'initiative du collectif Justice et dignité pour les Chibani-a-s et signe le communiqué
de presse qui est largement diffusé.